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Katelya Sabbat Romanov

On ignore ce qui se cache dans l'obscurité, des monstres, la vérité, son vrai soi ?

Elle portait une robe fourreau noire, ses escarpins claquant au rythme de ses pas. Comme parure elle ne portait qu'une croix d'argent autour du cou et sa longue chevelure qui flottait derrière elle. De sa pochette de satin noir, elle sortit un masque de dentelle et l'enfila au moment où les portiers ouvrirent les doubles portes devant elle. La scène qui s'illumina à ses pieds était digne des contes de fées. Une grande salle de bal, des danseurs de tous horizons, un orchestre, et des couleurs chatoyantes et resplendissantes. De ses doigts fins, elle attrapa une flûte de Champagne et entama la descente du double escalier en marbre. Belle fête. Mais elle n'égalait pas les siennes. Ses yeux clairs cherchèrent Marc, mais elle n'avait pas survolé la moitié de la salle qu'il la trouva. Grand, blond, des yeux et un sourire à damner toutes les saintes de la création, Marc était digne des plus grands. Mais ce n'était qu'un bébé dans leur monde. Avec un sourire, elle le regarda s'incliner devant elle et lui faire un baise main. 

- Vous êtes magnifique ! Digne des plus puissants. Ses yeux clairs s'illuminèrent et il se pencha à son oreille. Quel est le programme Ma Dame ?

- Amusons nous Marc, cela fait longtemps que je ne suis sortie de chez moi. Profitons de cette soirée.

Les flammes vacillaient, les ombres s'agrandissaient et mouvaient comme vivantes. Le vent soufflait doucement, les voiles dansaient avec lui en une valse aérienne. La Lune, Reine de la nuit illuminait la pièce, mieux que les bougies, baignant la salle de rayons d'argent. En son centre une baignoire d'ambre noir et d'améthyste trônait. Une main ferme ferma le robinet d'eau fumante. Sans un mot, cette même main pris le peignoir de celle qui venait d'entrer dans la pièce. Grande, fine, une peau d'albâtre digne des anglaises et ses longs cheveux battant sur ses fesses rondes elle s'avança. Ses doigts fins se posèrent sur la paume nettement plus grande qui lui était tendue et une jambe après l'autre, elle entra dans l'eau sur le son d'un soupir. Le propriétaire de la main alla s'appuyer à une des colonnes du balcon qui donnait directement sur l'Astre Lunaire. Ses yeux bleus luirent légèrement quand ils passèrent sur un rayon d'argent. Appuyé sur son épaule, il la regarda.

- Alors Ma Dame, que prévoyez vous de faire pour lui ?

Celle qui se délassait dans l'eau claire eu un sourire éclatant. 

- Je pense qu'il va falloir lui apprendre le respect. Il semble oublier à qui il a à faire...

L'homme gloussa doucement et se pencha légèrement vers elle.

- Vous n'aidez pas vraiment en cachant votre puissance vous savez, Dame.

- Voyons Marc, on ne parle pas de l'âge d'une Dame ... 

Elle se mit alors à rire, accompagnée de Marc.

L'homme doué sait se servir de son obscurité

Vampire ou sorcière ?

Sic gorgiamus allos subjectos nunc

Aujourd'hui je suis Libre, autrefois j'étais Reine

Vous m’avez dit, tel soir, des paroles si belles
Que sans doute les fleurs, qui se penchaient vers nous,
Soudain nous ont aimés et que l’une d’entre elles,
Pour nous toucher tous deux, tomba sur nos genoux.

Vous me parliez des temps prochains où nos années,
Comme des fruits trop mûrs, se laisseraient cueillir ;
Comment éclaterait le glas des destinées,
Comment on s’aimerait, en se sentant vieillir.

Votre voix m’enlaçait comme une chère étreinte,
Et votre cœur brûlait si tranquillement beau
Qu’en ce moment, j’aurais pu voir s’ouvrir sans crainte
Les tortueux chemins qui vont vers le tombeau.

Aujourd'hui, l'Homme ne cherche que du pouvoir. Du pouvoir sur les autres, du pouvoir par l'argent, par le statut, par le sexe. En même temps me diriez vous, il l'à toujours cherché, mais au vingt et unième siècle, cette cupidité, cette compétition est exacerbée. La technologie, les sciences, les guerres, tout cela pour que l'Homme continue de chercher ce qu'il ne peut avoir. Et pour qu'il continue d'ignorer le plus important. 

Il n'est pas au sommet de la chaîne alimentaire. Dans cette chaîne là, il est même tout en bas. Les vrais prédateurs, les monstres sous le lit, ceux que tant d'artistes ont essayés d'écrire, de filmer, de peindre, de chanter, existent et aux vingt et unième siècle, plus que jamais, ils ont la possibilité de dominer ce monde. 

L'attrait du mystère, de l'obscurité, des Arcanes, à toujours attiré l'Homme vers nous. Mais dès que le voile ce lève, il ne peut s'empêcher de fuir. Petit homme n'est pas assez grand pour nous voir. Mais nous  le sommes assez pour profiter de ce siècle d'abondances. Grâce à certaines "œuvres" nous sommes plus sympathique aux yeux des mortels. Comme les Vampires par exemple. Si vous les pensiez comme ceux de twilight alors vous avez faux. Mais ils ne sont pas non plus comme celui de Nosferatu. Un Vampire ne gagne rien lors de son changement à part l'appel du sang. Si il était fort en tant qu'humain, alors il le sera en tant que bébé vampire. Ce n'est qu'en vieillissant qu'il "s'affine", comme le vin. Mais cette affinage apporte aussi la pire ennemie de cette espèce : la Folie. Voila pourquoi peu de Vampire peuvent se targuer d'être vieux. Et d'être puissant. Mais bon ce n'est qu'un détail. Non ?

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